Je pense donc je grimpe.

vendredi 27 juillet 2012

QUEL COUTEAU EMPORTER EN TREK GRIMPE?

Vous voilà entrain de préparer votre sac ; tente, sac de couchage, corde, baudrier, dégaines, gourde, slip (si, si, slip aussi) et vous êtes devant ce choix crucial : Laguiole, Opinel, Victorinox (couteau suisse) ou couteau de survie/chasse ?

Je vous vois sourire mais cet article n’est pas innocent ; il est le résultat de nombreuses discussions entre les deux membres fondateurs de Nospot. Quel outil permettra de répondre à tous les besoins, dans toutes les situations climatiques possibles, tout en étant le plus léger et le moins encombrant possible ? Réponse dans cet article.


Grille d’évaluation

Pour choisir, il faut pouvoir comparer. Pour comparer, nous avons posé une série de problème à nos couteaux, problèmes rencontrés lors de nos voyages. Chaque problème équivaut à une cotation. Celui qui a le plus de point gagne. Nous avons dès le départ écarté les couteaux de ce type :


Nous avons en effet testé un pendant 15 jours de la marque MAGNUM et nous avons perdu une des vis qui maintenait le manche. Cette mauvaise expérience additionnée au poids de ce type de couteau nous ont poussé à les retirer dès le départ de notre banc de test.

Résultat


Explication des résultats

Le couteau de chasse/survie sort premier des tests.

Cependant, nous ne l’utilisons que pour des voyages longs (plus de deux semaines), dans des milieux « extrêmes » (températures basses). En effet, ses atouts principaux sont la force que l’on peut transmettre dans le mouvement de coupe et sa solidité, qui permet par exemple de planter plus facilement des piquets de tente sur une surface gelée, de découper des aliments gelés, coupé du bois pour le feu, etc. De même, c’est sa taille qui permet une prise en main plus aisée avec des gants.

De par sa taille et son poids, il ne sera donc emporté que dans les voyages escalades les plus engagés.

Le Laguiole est bon dernier.

Le Lagiole est un très bon et beau couteau mais qui n’a pas sa place dans un trek escalade. Les raisons principales sont une mauvaise prise en main dans les situations difficiles (avec ou sans gant) et une lame en inox qui ne peut rivaliser avec la lame d’un Opinel en carbone.


Explication inox VERSUS carbone

Les lames carbone

L'appellation "lame carbone" passée dans le langage courant de la coutellerie n'est pas claire. En effet tous les aciers contiennent du carbone sinon ce n'est plus de l'acier, mais du fer. L'acier est un alliage de fer et de carbone. Il faut entre 0.02 et 1.67 % de carbone pour obtenir de l'acier. A partir de 2 % c'est de la fonte, trop dure et trop cassante pour un couteau. Sur une lame de couteau les proportions d'acier les plus courantes sont entre 0.40 % et 0.95 %. Une forte teneur en carbone permet plus de dureté et les lames obtenues ont donc un très bon tranchant qui dure plus longtemps.

Vous obtiendrez donc un couteau plus efficace au niveau de la coupe si la lame est dite « carbone ».

Les lames inox

Sur les lames inoxydables, abrégé par "Inox" en France (stainless en anglais), est ajouté du Chrome dans une proportion d'au moins 13 %.

De par cette teneur en Chrome, l’effilage de la lame est moins efficace et donc une lame inox est moins coupante qu’une lame carbone.

L’Opinel : le bon compromis « coupe/pression/solidité »

De par sa lame en carbone, l’Opinel peut couper comme un rasoir. C’est le seul de ce test à rencontrer une telle qualité de coupe. Le blocage de la lame en fait un outil solide, permettant de cuisiner/couper/préparer tous ce que l’on désire. Enfin, son poids réduit en fait un compagnon de voyage discret.


Le couteau suisse : la boite à outil par excellence

A quoi bon tenter d’expliquer l’intérêt du couteau suisse ; Mac Gyver l’a déjà fait pour nous ! En cas de soucis, il vous fournira la solution adéquate.


Le choix Nospot

Lors de nos voyages, nous avons en réalité rencontré deux types de problème bien distincts auxquels devaient répondre nos couteaux ; les problèmes techniques et les problèmes culinaires.

Pour les problèmes techniques, le couteau suisse est imbattable. C’est donc lui qui sera dans le sac à dos.

Pour ce qui est des problèmes culinaires, c’est l’Opinel qui est le plus efficace. De par son poids réduit, il fera également partie de toutes les aventures et ce, dans la poche. Nous vous conseillons le modèle taille 10.

Tailles des Opinel :
* no 2 : Lame 3,5 cm
* no 3 : Lame 4 cm
* no 4 : Lame 5 cm
* no 5 : Lame 6 cm
* no 6 : Lame 7 cm
* no 7 : Lame 8 cm
* no 8 : Lame 8,5 cm
* no 9 : Lame 9 cm
* no 10 : Lame 10 cm
* no 12 : Lame 12 cm
* no 13 : Lame 22 cm

En résumé, c’est un duo que franco-suisse, deux pays de montagne, que nous vous conseillons d’emporter.

Conseil d’entretien Opinel

Ne laissez pas votre couteau en milieu humide et notamment en lave-vaisselle. En contrepartie d'une coupe exceptionnelle, l'acier au carbone a l'inconvénient de rouiller. Bien essuyer la lame avec un chiffon gras après usage et la graisser souvent ainsi que son articulation.

Le fil de la lame s'entretient au fusil, ou à la pierre d'aiguisage. Pour cela passer la pierre de la base de la lame vers la pointe, avec un angle de 20°. Un "morfil" se forme sur le tranchant à l'opposé. L'enlever en passant la pierre sur cette face sans appuyer.

Source : http://www.opinel-musee.com/fr/il4-couteau_p33-les-conseils-de-jacques-opinel.aspx
Conseil d’entretien couteau suisse

Le couteau suisse ne craint rien. S’il est en contact avec l’eau de mer, rincez le et essuyez le avec un chiffon. Vous pouvez également consulter ces deux fiches PDF pour plus d’information :
Fiche 1Fiche 2

2 commentaires :

  1. Anonyme15:17

    Ok plus il y a de carbone plus la lame est dure et tranchante mais elle est dure à affuter réel compromis...

    Pour la série "couper avec des gants" Opinel = 3 car on l'ouvre en tapant le bout du manche pour sortir la lame c'est même mieux que victorinox.
    +8

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  2. Anonyme13:28

    C'est pas grave de passer plus de temps à l’affûter, car il coupera plus longtemps, et vaut mieux passer 5minutes chez soi au chaud à l'aiguiser que de se retrouver dans le froid avec un couteau qui ne coupe plus après utilisations.

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