Je pense donc je grimpe.

jeudi 26 juillet 2012

Bible des types de roche

Pas toujours simple de s’y retrouver entre les différentes dénominations. Le grimpeur que vous êtes peut être amené à grimper sur une bonne dizaine de roches différentes.

Histoire de savoir où vous mettez les pieds, Nospot vous propose un tour d’horizon complet du monde minéral afin qu’en voyant la pierre, vous sachiez à même de prévoir le style d’escalade adéquate (ok, je m’emballe un peu là :-p)


Introduction


On classe ces roches, d’après leur origine, en 3 groupes principaux :
> Roches sédimentaires
> Roches éruptives ou magmatiques
> Roches métamorphiques

Les roches sédimentaires


Elles  se  sont  formées  à  la  surface  de  la  terre.  Elles  se  caractérisent  par  leurs  dispositions  en strates, plus ou moins parallèles entre elles.

Cette disposition est liée aux phénomènes de sédimentation en milieu marin. La sédimentation est un dépôt incessant de particules plus ou moins fines sur le fond de la mer en couches horizontales. Les particules les plus courantes sont de nature calcaire ou argileuse.

Les calcaires


Il  existe  une  grande  variété  de  calcaire  que  l’on  retrouve  sous  des  horizons  divers  et  à  des altitudes  non  moins  différentes ; les  calanques,  l’Annapurna, Freyr, etc.  Habituellement,  cette  roche  ne dépasse pas les 3000 m d’altitude. Sa qualité dépend de son histoire géologique et de sa situation.


Il  existe  des  calcaires  extrêmement  durs,  d’autres  très  tendres.

Les  Dolomites,  du  fait  de  leur composition  chimique  est  une  roche  particulièrement  sensible  à  l’érosion,  d’où  l’aspect  uniforme  du massif des Dolomites. En effet, cette roche composée d’un carbonate de chaux, très soluble à l’eau, et d’un carbonate de magnésium insoluble à l’eau, s’érode par dissolution du premier qui amène en saillie le second.


Par  contre,  le  calcaire  urgonien, constituant  les  grands  massifs  calcaires  grimpables  (Vercors, Chartreuse…) s’use très peu. Il est très clair et cela s’explique par sa pureté en carbonate de calcium, d’où sa solidité plus grande.


L’épaisseur des strates peut varier de quelques centimètres à des dizaines de mètres. Dans un premier cas, il y  a abondance de strates allant de la « pile d’assiette » (Dévoluy) à des ensembles de bonnes tenues (mont des 3 becs dans les Dios).


Dans  le  second  cas,  l’épaisseur  importante  de  la  strate  offre  un  aspect  lisse  et  compact  (très caractéristique sur la bordure du Vercors).


Les   différentes   stratifications   ont   souvent   été   bouleversées   par   le   plissement   alpin.   La stratification, au départ horizontale, peut avoir été redressée. Face à ce phénomène d’érosion, seules les strates dures résistent. Ainsi les orgues de Sisteron permettent une escalade magnifique sur les strates dures redressées, mises à jour par les mécanismes d’érosion. 

L’altitude, de maximum 300m, par l’intermédiaire du gel et du dégel, favorise l’érosion. La pluie, les écoulements d’eau  vont avoir un  rôle important sur la configuration de surface des parois  calcaires.  En  effet,  les  eaux  de  ruissèlement  dissolvent  le  calcaire  en  surface,  puis,  pendant l’évaporation, le calcaire dissout se dépose et recimente superficiellement la paroi. Ce phénomène peut être à l’origine de cannelures, de gouttes d’eau, de colonnettes…

Le grès


Il est constitué de grains de sable (donc de quartz) liés entre eux par un ciment. Selon la nature du ciment (siliceux, calcique), on aura une grande variété de grès.

Grès siliceux : Fontainebleau


Grès calcaire : Bioux (grès très pauvres en quartz appelé molasse calcaire)



Les grandes parois de grès se trouvent à l’étranger, plus particulièrement en Afrique.

Les poudingues et conglomérats

Ils sont constitués de cailloux, de galets de tailles variables, cimentés soir par de la silice, soit par du calcaire. La falaise la plus célèbre est surement « los Mallos de Riglos » en Espagne.



Les roches éruptives et magmatiques


Le granite

Le granite classique est une roche à gros grains, les cristaux atteignant souvent le centimètre. Il est composé de cristaux, de quartz de micas et de feldspath. Gris ou brun selon la composition et l’oxydation superficielle, la présence de cristaux de quartz en  fait  une  roche  abrasive,  mais  sa  cohésion  interne  est  parfois  faible,  de  sorte  que  sous  l’effet  des agents atmosphériques il s’effrite et s’arrondit pour n’offrir souvent aux grimpeurs que peu de prises, généralement des fissures.


Sous  certains  climats  chauds  et  moyennement  humides  (la  Corse)  le  granite  se  creuse préférentiellement  dans  les  régions  verticales  ou  surplombantes  pour  donner  des  « tafoni (trou en corse)  »  qui  lui donnent  un  aspect  de  gigantesque  gruyère ;  ceci  augmente  beaucoup  le  nombre  de  prises  et  fournit souvent des bracelets de rochers commodes pour l’assurage, mais assez fragiles.


L’effritement superficiel (dû à la décomposition des feldspath) et la présence fréquente de lichen rendent l’adhérence des pieds parfois médiocre, alors que les mains peuvent souffrir dans les passages athlétiques et surtout les coincements. D’où un style d’escalade privilégiant les fissures, avec beaucoup d’adhérence quand l’inclinaison est modérée et devenant parfois bestial et douloureux dans les parties redressées.

Un de plus célèbre granite est la protogine. On la retrouve dans le massif du mont blanc (grand Capucin, Dru, Chandelle du Freney).


Le gabbro et la serpentine


Ce sont des roches vertes, cristallines peu courantes. Elles sont solides pouvant donner des dalles compactes ou de belles fissures franches. On en trouve en Maurienne et dans le Queyras.


Les roches volcaniques


Moins courantes en Europe, elles sont bien présentes en Afrique et sur les 2 Amériques. Leurs reliefs sont caractéristiques, elles peuvent former d’impressionnants pointements rocheux ou bien des montées de laves sorties d’anciennes fractures et mises à jour par l’érosion.

En Europe surtout en France (la région du Massif Central, Ardèche Morvan, Rocher du Pradel,etc.) Tchéquie, Allemagne, Islande.


Les roches métaphoriques


Elles résultent de la transformation de roches préexistante sous l’action de fortes pressions ou de fortes chaleurs.

Le gneiss


Ce sont des roches qui possèdent les mêmes  minéraux que le granite (quartz, felspath, mica), mais avec souvent un aspect rubané. Cette disposition stratifiée offre de nombreuses prises et favorise souvent une escalade extérieure. Par contre le grimpeur a souvent du mal à se protéger sur ce rocher qui difficilement pitonnable et peu propice aux coinceurs.


Les plus célèbres en France : les aiguilles rouges de Chamonix, la Meije dans sa partie inférieure, le Cervin…


La quartzite


Elle est constituée de quartz et de silice. La silice qui est recristallisée, sert de ciment et fait corps avec  le  quartz.


C’est  une  roche  très  dure  mais  qui  est  parfois  cassante.

Elle  est  souvent  recouvert  de lichens tirant vers le noir ce qui lui donne une teinte parfois sombre. Sans lichens, sa surface varie du rouge au jaune en passant par le blanc. Très riches en prises, cette roche offre une escalade aérienne peu difficile.  Par  contre  la  compacité  et  les  fissures  bouchées  de  quartzite  posent  des  problèmes  pur  se protéger. Les plus célèbres se trouvent en Ubaye.


Les autres roches métaphoriques


Il en existe une très grande variété, tellement grande que je ne vais même pas m’y attaquer

Souces: wikipédia, Internaute, cours de géologie de l’université de Bucarest.

5 commentaires :

  1. Anonyme10:53

    roche metaphorique ou metamorphique ? le labsus hihihi

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  2. Anonyme16:58

    A mon avis, le conglomerat (ou poudingue) le plus celebre est Montserrat, en Catalogne, qui a donné nom a un type de conglomerat (le conglomerat montserratí), et aussi a une île (l'île de Montserrat).
    Riglos est connu surtout parmi les grimpeurs, alors que Montserrat est connu par pas mal de monde!
    Un qui passe.

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  3. Hi ggreat reading your post

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  4. Thanks for tthis blog post

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