Histoire de savoir où vous mettez les pieds, Nospot vous propose un tour d’horizon complet du monde minéral afin qu’en voyant la pierre, vous sachiez à même de prévoir le style d’escalade adéquate (ok, je m’emballe un peu là :-p)
Introduction
On classe ces roches, d’après leur origine, en 3 groupes principaux :
> Roches sédimentaires
> Roches éruptives ou magmatiques
> Roches métamorphiques
Les roches sédimentaires
Elles se sont formées à la surface de la terre. Elles se caractérisent par leurs dispositions en strates, plus ou moins parallèles entre elles.
Cette disposition est liée aux phénomènes de sédimentation en milieu marin. La sédimentation est un dépôt incessant de particules plus ou moins fines sur le fond de la mer en couches horizontales. Les particules les plus courantes sont de nature calcaire ou argileuse.
Les calcaires
Il existe une grande variété de calcaire que l’on retrouve sous des horizons divers et à des altitudes non moins différentes ; les calanques, l’Annapurna, Freyr, etc. Habituellement, cette roche ne dépasse pas les 3000 m d’altitude. Sa qualité dépend de son histoire géologique et de sa situation.
Il existe des calcaires extrêmement durs, d’autres très tendres.
Les Dolomites, du fait de leur composition chimique est une roche particulièrement sensible à l’érosion, d’où l’aspect uniforme du massif des Dolomites. En effet, cette roche composée d’un carbonate de chaux, très soluble à l’eau, et d’un carbonate de magnésium insoluble à l’eau, s’érode par dissolution du premier qui amène en saillie le second.
Par contre, le calcaire urgonien, constituant les grands massifs calcaires grimpables (Vercors, Chartreuse…) s’use très peu. Il est très clair et cela s’explique par sa pureté en carbonate de calcium, d’où sa solidité plus grande.
L’épaisseur des strates peut varier de quelques centimètres à des dizaines de mètres. Dans un premier cas, il y a abondance de strates allant de la « pile d’assiette » (Dévoluy) à des ensembles de bonnes tenues (mont des 3 becs dans les Dios).
Dans le second cas, l’épaisseur importante de la strate offre un aspect lisse et compact (très caractéristique sur la bordure du Vercors).
Les différentes stratifications ont souvent été bouleversées par le plissement alpin. La stratification, au départ horizontale, peut avoir été redressée. Face à ce phénomène d’érosion, seules les strates dures résistent. Ainsi les orgues de Sisteron permettent une escalade magnifique sur les strates dures redressées, mises à jour par les mécanismes d’érosion.
L’altitude, de maximum 300m, par l’intermédiaire du gel et du dégel, favorise l’érosion. La pluie, les écoulements d’eau vont avoir un rôle important sur la configuration de surface des parois calcaires. En effet, les eaux de ruissèlement dissolvent le calcaire en surface, puis, pendant l’évaporation, le calcaire dissout se dépose et recimente superficiellement la paroi. Ce phénomène peut être à l’origine de cannelures, de gouttes d’eau, de colonnettes…
Le grès
Il est constitué de grains de sable (donc de quartz) liés entre eux par un ciment. Selon la nature du ciment (siliceux, calcique), on aura une grande variété de grès.
Grès siliceux : Fontainebleau
Grès calcaire : Bioux (grès très pauvres en quartz appelé molasse calcaire)
Les grandes parois de grès se trouvent à l’étranger, plus particulièrement en Afrique.
Les poudingues et conglomérats
Ils sont constitués de cailloux, de galets de tailles variables, cimentés soir par de la silice, soit par du calcaire. La falaise la plus célèbre est surement « los Mallos de Riglos » en Espagne.
Les roches éruptives et magmatiques
Le granite
Le granite classique est une roche à gros grains, les cristaux atteignant souvent le centimètre. Il est composé de cristaux, de quartz de micas et de feldspath. Gris ou brun selon la composition et l’oxydation superficielle, la présence de cristaux de quartz en fait une roche abrasive, mais sa cohésion interne est parfois faible, de sorte que sous l’effet des agents atmosphériques il s’effrite et s’arrondit pour n’offrir souvent aux grimpeurs que peu de prises, généralement des fissures.
Sous certains climats chauds et moyennement humides (la Corse) le granite se creuse préférentiellement dans les régions verticales ou surplombantes pour donner des « tafoni (trou en corse) » qui lui donnent un aspect de gigantesque gruyère ; ceci augmente beaucoup le nombre de prises et fournit souvent des bracelets de rochers commodes pour l’assurage, mais assez fragiles.
L’effritement superficiel (dû à la décomposition des feldspath) et la présence fréquente de lichen rendent l’adhérence des pieds parfois médiocre, alors que les mains peuvent souffrir dans les passages athlétiques et surtout les coincements. D’où un style d’escalade privilégiant les fissures, avec beaucoup d’adhérence quand l’inclinaison est modérée et devenant parfois bestial et douloureux dans les parties redressées.
Un de plus célèbre granite est la protogine. On la retrouve dans le massif du mont blanc (grand Capucin, Dru, Chandelle du Freney).
Le gabbro et la serpentine
Ce sont des roches vertes, cristallines peu courantes. Elles sont solides pouvant donner des dalles compactes ou de belles fissures franches. On en trouve en Maurienne et dans le Queyras.
Les roches volcaniques
Moins courantes en Europe, elles sont bien présentes en Afrique et sur les 2 Amériques. Leurs reliefs sont caractéristiques, elles peuvent former d’impressionnants pointements rocheux ou bien des montées de laves sorties d’anciennes fractures et mises à jour par l’érosion.
En Europe surtout en France (la région du Massif Central, Ardèche Morvan, Rocher du Pradel,etc.) Tchéquie, Allemagne, Islande.
Les roches métaphoriques
Elles résultent de la transformation de roches préexistante sous l’action de fortes pressions ou de fortes chaleurs.
Le gneiss
Ce sont des roches qui possèdent les mêmes minéraux que le granite (quartz, felspath, mica), mais avec souvent un aspect rubané. Cette disposition stratifiée offre de nombreuses prises et favorise souvent une escalade extérieure. Par contre le grimpeur a souvent du mal à se protéger sur ce rocher qui difficilement pitonnable et peu propice aux coinceurs.
Les plus célèbres en France : les aiguilles rouges de Chamonix, la Meije dans sa partie inférieure, le Cervin…
La quartzite
Elle est constituée de quartz et de silice. La silice qui est recristallisée, sert de ciment et fait corps avec le quartz.
C’est une roche très dure mais qui est parfois cassante.
Elle est souvent recouvert de lichens tirant vers le noir ce qui lui donne une teinte parfois sombre. Sans lichens, sa surface varie du rouge au jaune en passant par le blanc. Très riches en prises, cette roche offre une escalade aérienne peu difficile. Par contre la compacité et les fissures bouchées de quartzite posent des problèmes pur se protéger. Les plus célèbres se trouvent en Ubaye.
Les autres roches métaphoriques
Il en existe une très grande variété, tellement grande que je ne vais même pas m’y attaquer
Souces: wikipédia, Internaute, cours de géologie de l’université de Bucarest.
roche metaphorique ou metamorphique ? le labsus hihihi
RépondreSupprimermetamorphique
SupprimerA mon avis, le conglomerat (ou poudingue) le plus celebre est Montserrat, en Catalogne, qui a donné nom a un type de conglomerat (le conglomerat montserratí), et aussi a une île (l'île de Montserrat).
RépondreSupprimerRiglos est connu surtout parmi les grimpeurs, alors que Montserrat est connu par pas mal de monde!
Un qui passe.
Hi ggreat reading your post
RépondreSupprimerThanks for tthis blog post
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